mardi 24 février 2009
Dadier libre ! Récit de l'après-midi : On continue pour sa régularisation
Convoqué à 13h, le dossier de Dalier Luela est passé à 17h30. Pour avoir passé l'après-midi à la 17e chambre correctionnelle de Bobigny, nous avons eu l'occasion, avec les magistrats de ce tribunal, de nous réconcilier avec la corporation des juges.
Deux sans-papiers ayant refusé d'embarquer on été relâchés par ce tribunal qui jugeait en comparution immédiate. Lorsque l'affaire de Dadier a été appelée, après lecture des faits et de la situation familiale faite par la présidente du Tribunal, c'est la procureure elle-même qui a requis la libération de Dadier, condamné pour avoir refusé de monter dans l'avion, mais "dispensé de peine" en raison de sa situation "qui contient des motifs de régularisation".
La présidente a statué immédiatement après la courte plaidoirie de l'avocat, "sur le siège", sans même que la cour se retire pour délibérer.
Il y a là un encouragement à résister à l'application d'une loi quand elle est injuste. Seule la rebellion de Dadier lui a permis d'obtenir un réexamen de sa situation sur le fond. Le tribunal a en effet cherché à comprendre pourquoi ce père de famille s'est rebellé et à refusé d'embarquer.
Dadier, sa femme et ses enfants remercient tous ceux qui se sont mobilisés.
Dans sa plaidoirie l'avocat a cité la petite Karen qui lui demandait dans le couloir "quand est-ce que mon papa va sortir, je veux qu'il m'emmène à l'école".
A ceux qui ont passé leur dimanche matin à Roissy, à ceux qui ont passé leur après-midi au TGI de Bobigny, à ceux qui ont fait signer des pétitions à la sortie de l'école, sur le marché, à ceux qui ont signé sur Internet, nous pouvons dire votre mobilisation paye, il faut rester vigilant et continuer le combat... Voilà des loisirs citoyens bien utiles !
Maintenant, Dadier va déposer une nouvelle demande de régularisation pour vie privée et familiale.
Philippe Jarry
pour RESF Lagny-Thorigny
Le 23/2/2009
Pour la libération et la régularisation du papa de Keren, écolière de Lagny
Keren a 7 ans. Elle est écolière à l'école primaire des Heurteaux à Lagny-sur-Marne.
Son papa, Dadier Luela, originaire du Congo Kinshasa a été arrêté et est détenu au centre de rétention du Mesnil-Amelot. Keren a une petite soeur, également née en France, et sa maman est enceinte.
Son papa travaille ici et c'est le seul qui fait vivre la famille. Il a une promesse d'embauche. Pourtant, il risque d'être renvoyé dans son pays d'origine, actuellement en pleine guerre civile.
Une fois de plus la France va-t-elle se mettre en infraction avec les articles 3 et 8 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, ainsi que l'article 3-1 de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant et briser les liens familiaux reconnus par cette convention. Sa compagne va se retrouver seule pour élever ses filles pendant que leur père sera en danger au Congo RDC. Daidier, ne verra t il pas naître et grandir son futur enfant?
Monsieur le Préfet, nous vous demandons de réexaminer la situation de monsieur Luela et de le régulariser pour lui permettre de vivre à Lagny avec sa famille.
Près de 400 pétitions ont été signées à l'école des Heurteaux à Lagny, au marché...
Voir la pétition en ligne
Son papa, Dadier Luela, originaire du Congo Kinshasa a été arrêté et est détenu au centre de rétention du Mesnil-Amelot. Keren a une petite soeur, également née en France, et sa maman est enceinte.
Son papa travaille ici et c'est le seul qui fait vivre la famille. Il a une promesse d'embauche. Pourtant, il risque d'être renvoyé dans son pays d'origine, actuellement en pleine guerre civile.
Une fois de plus la France va-t-elle se mettre en infraction avec les articles 3 et 8 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, ainsi que l'article 3-1 de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant et briser les liens familiaux reconnus par cette convention. Sa compagne va se retrouver seule pour élever ses filles pendant que leur père sera en danger au Congo RDC. Daidier, ne verra t il pas naître et grandir son futur enfant?
Monsieur le Préfet, nous vous demandons de réexaminer la situation de monsieur Luela et de le régulariser pour lui permettre de vivre à Lagny avec sa famille.
Près de 400 pétitions ont été signées à l'école des Heurteaux à Lagny, au marché...
Voir la pétition en ligne
Davy Nzongo libéré
Arrêté le 13 janvier à la gare de Lagny, Davy a été détenu au commissariat de Lagny puis emmené au centre de rétention.
Malgré l'intervention du maire de Thorigny accomagné d'élus et de citoyens de la ville, il a été emmené au centre de rétention du Mesnil Amelot.
Le soir même, une manifestation dans les rues de Lagny, du commissariat jusqu'à la gare a rassemblé une soixantaine de personnes pour alerter la population et demander la libération de Davy Nzongo.
Quelques jours plus tard, le samedi une centaine de pétitions étaient recueillies au marché de Thorigny et 70 à la gare le lundi soir.
La pétition en ligne :
Un rassemblement était organisé à la sous-préfecture de Torcy jeudi 22 janvier.
C'est finalement en appel à Paris que Davy est libéré, lundi 26 janvier.
Une nouvelle demande de régularisation a été déposée suite à une délégation reçue en préfecture, composée du Maire de Thorigny, Thibaud Guillemet, de Nacera Torche, maire-adjointe ; de Michel Billout, sénateur et Eric de Fouilloux son assistant. Irmine Nsonde la compagne de Davy et Philippe Jarry son parrain citoyen sont eux restés dans le couloir... En préfecture on ne préfère pas avoir à faire aux intéressés en chair et en os. Pourtant derrière les dossiers de sans-papiers, il y a des hommes et des femmes, des vies, des douleurs, des traques et des tracas.
A ce jour (22 février 2009), toujours pas de nouvelles de la Préfecture. Nous restons vigilants et mobilisé.
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Les articles de presse
Parisien, jeudi 15 janvier
La pétition pour Davy :
Pour la libération et la régularisation du papa de Keren, écolière de Lagny
Davy Nzongo est sous le coup d'un interdiction de séjour en France depuis juillet 2008. Il a été arrêté à la gare de Lagny lundi 19 janvier et incarcéré depuis au centre de rétention du Mesnil Amelot.
Nous demandons sa libération et l'annulation de l'arrêté de reconduite à la frontière.
Davy demande simplement à pouvoir continuer à vivre à Thorigny avec sa compagne et les deux enfants de celle-ci. Il a des attaches avec la commune où il habite depuis 2004 auprès de son frère puis en couple avec Irmine depuis deux ans. Il a été parrainé à la mairie de Thorigny en septembre 2008.
Nous demandons le réexamen de sa situation afin qu'il puisse reprendre sa vie d'étudiant-salarié. Il a une attestation pour sa réinscription à l'IUT de Saint-Denis en mars 2009 et aussi une possibilité d'embauche en CDI chez Motul à Vaires.
dimanche 18 novembre 2007
Manifestation à Meaux pour le retour d'Ibrahim Arpaci
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Nous étions 200 à la manifestation à Meaux. Merci à toutes et à tous .
Une délégation a été reçue par monsieur Lucirero, adjoint aux affaires sociales.
La délégation était composée d'un représentant de la famille d'Ibrahim, de deux lycéens et d'un professeur du lycée Perdonnet, de deux représentantes de RESF.
Après avoir rappelé la situation d'Ibrahim et les conditions de son expulsion, elle a remis un dossier composé des trois documents que vous trouverez en pièces jointes, et posé les deux points suivants :
1) Quelles sont les assurances prises par le gouvernement français pour la sécurité d'Ibrahim en Turquie ?
2) Exigence d'un visa pour un retour rapide en France afin qu'il puisse y continuer ses études , y vivre en paix et se construire un avenir.
Nous avons aussi dénoncé les expulsions de sans-papiers en général.
L'adjoint était mandaté pour réceptionner ces demandes , et a répondu que nous recevrions une réponse du cabinet De JF Copé.
Nous étions 200 à la manifestation à Meaux. Merci à toutes et à tous .
Une délégation a été reçue par monsieur Lucirero, adjoint aux affaires sociales.
La délégation était composée d'un représentant de la famille d'Ibrahim, de deux lycéens et d'un professeur du lycée Perdonnet, de deux représentantes de RESF.
Après avoir rappelé la situation d'Ibrahim et les conditions de son expulsion, elle a remis un dossier composé des trois documents que vous trouverez en pièces jointes, et posé les deux points suivants :
1) Quelles sont les assurances prises par le gouvernement français pour la sécurité d'Ibrahim en Turquie ?
2) Exigence d'un visa pour un retour rapide en France afin qu'il puisse y continuer ses études , y vivre en paix et se construire un avenir.
Nous avons aussi dénoncé les expulsions de sans-papiers en général.
L'adjoint était mandaté pour réceptionner ces demandes , et a répondu que nous recevrions une réponse du cabinet De JF Copé.
mercredi 14 novembre 2007
Vallée FM : RESF et le cas d'Ibrahim à l'émission Turbulences mercredi 14/11/2007
Cliquer sur le bouton play pour écouter l'émission de Vallée FM "Turbulences"
samedi 10 novembre 2007
SANS-PAPIERS. Ibrahim expulsé malgré les deux cents manifestants
Samedi 10 novembre 2007 | Christel Brigaudeau Le Parisien
La mobilisation des élèves du lycée professionnel de Thorigny n'a pas empêché l'expulsion vers Istanbul (Turquie), de leur camarade Kurde.
LA CENTAINE d'élèves surexcités, les professeurs anxieux et les banderoles déployées dans l'aérogare de Roissy-Charles-de-Gaulle n'y ont rien changé. Ibrahim Arpaci, étudiant Kurde de 21 ans scolarisé au lycée professionnel Perdonnet de Thorigny-sur-Marne, a été reconduit à la frontière, hier par le vol Air France de 12 h 35 en direction d'Istanbul (Turquie). Un constat que sa famille installée en France, tout comme ses camarades et les militants du Réseau éducation sans frontière ont eu peine à admettre, au terme de quatre heures d'une manifestation sous tension.
A chaque passager du vol, les 200 manifestants munis de tracts et de banderoles à l'effigie du jeune sans-papiers réservent le même accueil : « Cet avion ne doit pas décoller », répètent-ils. La plupart des voyageurs leur sourient poliment. Jusqu'à ce qu'un homme à l'abri derrière une rangée de cinq CRS se mette à crier : « Les étrangers dehors ! » en brandissant son passeport français. Tollé chez les lycéens. Le passager voit s'approcher dans la confusion une cinquantaine de jeunes en colère. « Reculez, n'entrez pas dans ce jeu ! » exhortent les adultes manifestants. L'incident se clôt, de justesse, sans bagarre.
En retrait, les oncles et cousins français d'Ibrahim, pendus à leur téléphone, sont rongés d'inquiétude. « On était en ligne avec lui, il vient de nous dire ça y est, ils me ligotent et d'un coup la communication a été coupée », explique un proche. Plus tard, il apprendra que le jeune homme a décollé à 13 h 08, avec une demi-heure de retard.
Il s'est envolé à 13 h 08 pour Istanbul
« Cette affaire est un scandale ! » s'émeut l'avocate de la famille Arpaci, Brigitte Plaza. « Ibrahim n'est pas en sécurité en Turquie. S'il lui arrive quoi que ce soit, j'attaquerai la France pour non-assistance à personne en danger et abus de position dominante. Un recours va aussi être déposé devant la commission des réfugiés de l'Union européenne. »
Originaire d'une famille kurde dont 15 membres sont titulaires du statut de réfugié politique, Ibrahim serait en Turquie considéré comme un agitateur. Le 20 juin 2006, il a été condamné par contumace par la cour d'assises d'Adana à quatre ans de prison dont six mois fermes pour « complicité en connaissance de cause » avec le PKK, un syndicat indépendantiste kurde considéré en Turquie comme terroriste. « Nous n'avons pas la certitude de l'authenticité des pièces qui figurent dans le dossier de monsieur Arpaci », indique le secrétaire général de la préfecture de Seine-et-Marne, Francis Vuibert. « Ce jeune homme a eu l'occasion à quatre reprises de plaider sa cause avec ces documents. Il a été débouté à chaque fois. » Hier soir, personne n'a pu venir chercher Ibrahim à l'aéroport d'Istambul. Sa famille restée en Turquie habite 1 200 km plus à l'est.
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